Qui ne s'est jamais vu conter l'histoire du légendaire Pro-Tekcheun, guerrier sans craintes et sans reproches, Feca au cœur vaillant et aux bras puissants? Aujourd'hui, je vais vous conter la plus tragique aventure de notre ami Pro-Tekcheun...
Pro-Tekcheun était assis au milieu d'une plaine jonchée de cadavres, la verdure était couverte de sang, le soleil aussi était teint de rouge comme si il indiquait aux aventurier du monde entier qu'une bataille sanglante avait eu lieu en ces terres (Seigneur des Anneaux oblige ^^). L'homme, au beau milieu de tous ces cadavre, le regard dans le vide, avait une dague a la main pointée en direction de son cœur. Il était l'auteur de ce carnage et il était sur le point de mettre fin a ses jours, car malgré sa puissance, il n'avait pu empêcher une chose atroce ce produire. Il tenait la dague, l'enfonça d'un coup sec et dans un râle d'agonie, tomba le visage face au ciel. Une larme non voulue ruissela sur sa joue et son sang imprégna ses vêtements. C'était la fin d'un héros au cœur vaillant et à la puissance légendaire.
3 semaines plus tôt:
Retiré dans sa ferme au calme avec sa famille, sa femme et deux fils, il avait décidé de mettre fin a sa carrière de protecteur personnel du roi de Bonta après vingt années de bons et loyaux services. Il avait était marqué par ces années: il portait bon nombre de plaies physiques et le double de séquelles mentales. Il avait vu plus d'horreurs dans sa vie qu'un régiment de soldats. Cet homme était une légende pour tout guerrier vivant; le roi lui devait la vie, mais notre humble guerrier ne recherche ni la gloire, ni la fortune, il voulait juste servir sa patrie.
Retiré dans des contrées lointaines, il vivait de pêche, de repos et de ces plantes d'eucalyptus dont il raffolait tellement. Il n'aurait pas pu espérer mieux, il aimait sa nouvelle vie autant qu'il aimait sa femme et ses enfants. Malgré quelques entraînements pour garder la forme, il avait déposé ses dagues et rangé ses équipements de guerre. Mais malheureusement, le bonheur était éphémère et il ne tarda pas à le découvrir.
C'était un jour de printemps: alors que sa femme étendait son linge au fond de la cour et que ses fils jouaient au Tofubolle, notre héros était installé au fond de sa chaise à bascule, et déchirait une feuille d'eucalyptus pour la mettre dans sa pipe. Il s'endormit avec le son de ses enfants riant aux éclats dans ses oreilles, le soleil tapant sur sa peau et une bise de vent frais caressant son visage meurtri par les cicatrices. Il se réveilla quelques heures plus tard, son réveil fut lent, et au bout de quelques minutes, il se leva, avec l'intention de rejoindre sa femme.
Arrivé derrière la maison, une vision d'horreur emplit son regard: sa femme était étendue sur le sol, et baignait dans son sang. Il eut l'impression que le monde s'arrêtait pour ne laisser place qu’aux ténèbres engouffrant son âme, car malgré ses vingt ans de service, il n'avait jamais ressenti pareille douleur; et dans un long cri de douleur et de tristesse, il se jeta à terre auprès du corps inanimé de sa femme. Il porta le corps de sa femme dans sa demeure afin de nettoyer son sang et de la coucher sur son lit. En entrant dans la pièce principale, il vit une lettre avec un poignard ensanglanté planté sur la table. Il ouvrit l'enveloppe maculée du sang de sa femme, déplia son contenu et lut: "Si tu veux retrouver tes deux fils, rejoins nous dans le foret de Kalyptus dans deux semaines". Dans la folie de la découverte du corps de sa femme, il n'avait pas pensé a ses fils et à ce moment, une douleur le frappa. C'était encore pire qu'une douleur physique, une douleur que seule la tristesse pouvait provoquer. Il finit de lire la lettre et se dirigea dans sa chambre pour récupérer ses équipements et ses dagues qui avaient fait de lui un héros, déterminé à retrouver les auteurs de cette abomination afin de leur faire payer.
L’histoire perdrait de son charme si je vous la racontait d’un seul trait, alors je vous raconterai la suite une autre fois...