La suite, désolée d'avance, écrit à la va vite, et la mise en page pas terrible, donc il faudra être plus indulgent que d'habitude.
La nuit avait lancé son sombre manteau dans la vallée. Le vent hurlait toujours plus fort, faisant de la moindre tombée de neige une sombre lame de mort. La nature était en colère, et elle le montrait.
Un cri, terrifiant et bouleversant creva le rideau de la nuit et de la tempête. L’écho fit son œuvre et bientôt la vallée entière raisonna d’épouvante.
J’avançai avec difficulté vers la source du hurlement. Je vis rapidement un renfoncement dans la colline qu’un feu de bois éclairait. Des ombres dansaient sur la paroi comme autant de pantins désarticulés. Me rapprochant encore, je pus distinguer la source du cri, une forme allongée, tremblante et visiblement agonisante.
-« Je les vois ! Ils sont après moi, ils viennent me chercher, pitié mes amis aidez moi !! Je vous en supplie ! »
La folie suintait comme du pus des paroles du cra, et l’agonie se lisait dans ses yeux vitreux.
-« Zorn il faut faire quelque chose, ne vois-tu pas notre ami mourir, il meurt Zorn ! »
Sur ses paroles chat se tourna vers le reste de la compagnie
-« Quoi ? Vous aussi l’abandonneriez à son sort ! Aidez-moi à le sauver, par pitié, pitié. »
Mais des survivants de la compagnie, aucun ne répondit, ils étaient comme paralysés par l’horreur de la scène. Seul Benji le Guérisseur montra un signe de compassion. Se tournant alors vers son ami d’antan, chat posa ses coussinets sur les joues suantes de fièvre de Legolas.
-« Jamais je ne te laisserai partir ainsi, je préfère mourir ici que vivre dans la honte éternellement. Benji approche et entends je que je vais te demander. »
A ces mots Benji le Guérisseur se leva, et d’un pas lent s’avança. Il avait piètre allure, ses ailes noircies par le froid n’étaient plus que de simples moignons accrochés à son dos et ses jambes se rapprochaient d’avantage du bois sec et noueux du chêne que de la puissance qu’elles étaient jadis. Mais le plus terrifiant était ses yeux. Noir. Sombre. Le regarder en face signifiait accepter d’être enlevé par le néant et tomber dans la folie la plus sombre. L’ancien langage qui était autrefois sa fierté était devenu sa Némésis. Le temps ni le froid ne l’avait épargné, et comme beaucoup de ses compagnons son art avait muté en une monstrueuse parodie de la magie de son Dieu. Ses lèvres ne prononçaient plus mot de peur que l’ancien langage ne s’y glisse et corrompe son interlocuteur. Il était devenu un Démon de l’arrière temps, né pour infliger souffrance et damnation sur son chemin.
Mais aujourd’hui ce n’était qu’un faible être de chair détruit par le chagrin et les remords.
-« Benji, je connais ta souffrance, je sais que tu ne prononce plus mot de peur de nous tuer tous, mais aujourd’hui, je t’en supplie rappel toi l’ancien langage, pur et sans corruption, aide moi à ramener Legolas à la vie. »
Aide-moi…pitié…
Ces mots résonnèrent dans l’esprit du guérisseur, butaient contre les parois de ses pensées, refusant de sortir, s’obstinant à le défier, à défier son art.
-« C’est d’accord. »
L’effort fourni pour parler sans utiliser l’ancien langage le terrassa. Il s’écroula parterre, et étourdit, tâtonna pour chercher les plaies de Legolas.
Ici, elles sont là, je sens le poison dans ses veines, je peux le neutraliser, le guérir, je le peux, je le sais. D’une voix profonde il prononça les Mots.
-«
Elbefth Idy Elaonor. »
La magie naquit dans ses mains, blanchit sa peau et coula en Legolas. Lentement son corps se régénéra. La régénération s’accélérait, les bouts de chair putréfiés s’éjectaient par ses plaies, le poison, noir, coulait par saccade de sa bouche et de son nez, et les cicatrices disparurent. Soudain une pelle s’écrasa entre Benji et Legolas, obligeant le guérisseur à rompre le charme.
-« Borné de Chat, idiot de Benji, vous tenez tant à nous voir tous mourir ici ? Tant de magie ne manquera pas d’attirer l’attention de Xelor, tout ça pour ? Un misérable cra ? Encore une erreur et je vous exécute tout les deux ! »
La fureur se lisait dans les yeux du vieil Enutrof. Mais alors qu’il prononçait ces mots, Benji crachat un flot de sang et s’écroula au sol. Aussitôt la magie qui l’habitait disparu ne laissant derrière elle qu’un tas de chair vide.
-« Benji réponds moi, par pitié Benji que t’arrives-t-il ? Pourquoi, pourquoi ? »
-« Recule Chat, il ne te répondra pas, il ne te répondra plus. Son mot d’altruisme a eu raison de lui, il a agit en sachant cela, ne te blâme pas. »
-« Crétin sénile ! Je me fous de tes sermons et tes remontrances, tes compagnons meurent les uns après les autres et je ne lis ni tristesse ni chagrin dans ton regard, je ne te dois plus aucun respect, tu es mort à mes yeux, Mort ! »
Laissant là Legolas, hors de danger désormais, et la dépouille de Benji, il prit son manteau et s’enfonça dans la nuit. Marchant à grand pas, sans se retourner, il quittait la compagnie noire.
Mais alors que la lumière de la grotte disparaissait il fût soudain stoppé par un obstacle invisible.
-« Que… ? »
Une forme sombre apparut alors, vêtue d’un manteau bleu comme la nuit et d’une capuche qui recouvrait tout son visage.
-« Impossible ! Dark… »
Mais un doigt posé sur ses lèvres l’empêchât de finir sa phrase. La forme ôta sa capuche, révélant un visage féminin et des yeux aussi sombre que ses cheveux. Elle s’approcha de chat, si près que leurs lèvres se touchèrent presque.
-« Nous savons tout les deux qui je suis, ne prononce pas mon nom, chaton. Il n’est pas encore venu pour toi le temps de quitter tes amis, retourne d’où tu viens, car votre destin n’est pas encore accompli. »
Et sur ses paroles elle déposa un baiser au creux de ses lèvres et s’enfonçât dans la nuit. Chat, intrigué, fit demi-tour en pensant à l’excuse qu’il pourrait trouver pour satisfaire Zorn de son brusque changement d'avis.
Je tiens à présciser que c'est une fiction hein, tout ce qui se passe ne reflète pas les attitudes in game.
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encore très beau j'avoue j'adore 
